Publié dans Politique

Appel de Andry Rajoelina à Toamasina - « Si chacun prend ses responsabilités, nous maîtriserons cette épidémie »

Publié le mardi, 26 mai 2020


Trois semaines après sa visite à Toamasina, le 07 mai plus précisément, le Président de la République est de retour dans la capitale du Betsimisaraka pour « montrer que la population de Toamasina n’est pas seule ». Il n’est plus à rappeler qu’en quelques semaines, la courbe illustrant le nombre de victimes est ascendante. Le nombre de cas n’a cessé de grimper, à cela s’ajoute ceux qui ont propagé l’épidémie dans les autres Régions. Ce qui fait que la ville portuaire compte le plus de cas positifs dans tout Madagascar.
Malgré cette situation alarmante, le Chef de l’Etat a déclaré qu’il est encore possible de maîtriser l’épidémie à condition que tout un chacun prenne ses responsabilités. « Il faut des responsables qui font preuve de fermeté et de courage dans le respect de toutes les mesures », a souligné le numéro un de l’Exécutif. Ses propos justifient, quelque part, la vague de limogeages de responsables à Toamasina à la suite d’une décision du Conseil des ministres le weekend – end dernier. Et lui d’ajouter que « nous faisons face à une guerre sanitaire. Si tout le monde accepte de respecter les mesures, nous pouvons combattre cette épidémie ».
Des stratégies à revoir
Pour lutter efficacement contre le Covid-19 et face à l’augmentation des cas à Toamasina, le Président préconise un changement de stratégie. Actuellement, le laboratoire mobile établi dans la ville effectue en moyenne une quarantaine de tests par jour. Le Chef de l’Etat propose ainsi une amélioration des méthodes de test en séparant les cas symptomatiques et ceux asymptomatiques. Pour plus de rapidité, les résultats doivent être obtenus après 48 heures.
Le Président annonce aussi un projet d’installation d’un nouveau laboratoire permanent au sein de l’hôpital « manara – penitra » à Morafeno. « La santé de la population est une priorité pour moi (…) Notre objectif est que le Covid-19 fasse le moins de victimes et de morts possibles », martèle l’homme fort du pays. Il informe que le protocole de traitement propre à Madagascar sera révélé très bientôt. Des essais cliniques dans le cadre du protocole de traitement utilisant la solution injectable à base de CVO seront aussi effectués à Antananarivo et Toamasina.
Le Président a donné consignes aux Forces de l’ordre pour contrôler rigoureusement les déplacements et stopper la délivrance d’autorisation de circuler. Il dénonce les faits de corruption tout en insistant sur la nécessité d’établir une forte discipline.
Renforcement des moyens matériels et humains
Durant son passage, le Président a remis un don de 20 véhicules 4x4 et 05 ambulances à la ville de Toamasina. 29 membres du corps médical dont 13 médecins et 14 internes sont également venus renforcer l’équipe locale. Parmi eux des médecins investigateurs pour procéder au « tracing contact », des médecins psychiatres et des biologistes.
Le numéro un de la Municipalité a remercié le Président pour sa visite qui, selon lui, est le signe que l’Etat n’oublie  pas la population du Grand port. Il n’a pas manqué de rappeler la présence du coordonnateur général du CCO national, Général Elack  et de 150 éléments des Forces de l’ordre en guise de renforts aux autorités locales. Depuis dimanche, la ville a bénéficié d’ambulances ainsi que de 80 000 doses de Covid -Organics.
La Rédaction


  

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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